Jean Bosmans, le personnage principal de L’horizon, a l’habitude de noter sur un carnet les bribes de souvenirs qui lui reviennent de sa jeunesse. À partir du nom de Mérové, il fait ressurgir sa rencontre, vers la fin des années 60, avec Margaret Le Coz, une jeune femme qu’il a fréquentée pendant quelques mois et avec laquelle il partageait le sentiment d’être traqué. Elle, par un certain Boyaval. Lui, par sa mère et son amant.
On apprend ensuite la vie de Margaret Le Coz avant sa rencontre avec Bosmans. Elle est née à Berlin, n’a jamais connu son père, a été interne dans quelques pensionnats pendant son enfance, jusqu’à échouer à Annecy où elle rencontre dans un café Boyaval qui très vite la harcèle. Pour le fuir, elle passe en Suisse où elle est la gouvernante des enfants d’un certain Bagherian qui en fait sa maîtresse occasionnelle. Ce dernier la protège de Boyaval qui vient de ressurgir à Lausanne.
Retour à aujourd’hui : Bosmans cherche les traces de Boyaval sur Internet, et découvre un homonyme qui tient une agence immobilière dans les nouveaux quartiers de Bercy. Il s’y rend, la rencontre est troublante. Quelque temps après, il reconnaît dans un café une certaine Yvonne Gaucher. Il n’ose l’aborder, mais se rappelle alors le curieux couple qu’elle formait avec le docteur André Poutrel, lorsque Margaret gardait pour eux « le petit Peter ». L’histoire avait mal tourné car Poutrel, un occultiste impliqué quelques années auparavant dans de sombres histoires de mœurs, avait été arrêté avec sa compagne par la police, ce qui avait poussé, le même jour, Margaret le Coz à fuir Paris pour Berlin, sans plus jamais donner de nouvelles à Bosmans.
Quarante ans après la disparition de Margaret, Bosmans la retrouve en tapant son nom sur Internet. Il se rend à Berlin, un habitant du quartier lui confirme qu’elle tient bien une librairie à deux pas. Il part à sa rencontreà